Horticulture et serre de haute technologie : une solution essentielle pour rendre le système alimentaire plus durable

Les serres de haute technologie apportent une réponse au problème alimentaire mondial actuel. Par exemple, les légumes peuvent être cultivés sur des superficies considérablement réduites (+ 75 % de moins qu'avec les autres modes de culture). Telle est la conclusion de nouvelles recherches commanditées par Grodan et menées par l'université de Wageningen (WUR), sur la production sous serre durable de fruits et légumes. La WUR a étudié les systèmes de culture dans l’optique des objectifs de développement durable des Nations Unies.

Leo Marcelis, professeur d'horticulture et de physiologie des produits à la WUR et responsable des recherches, est enthousiasmé par les résultats : « Selon les recherches, la serre haute technologie aux Pays-Bas obtient les meilleurs résultats à 7 des 14 indicateurs des ODD pertinents pour l'horticulture, par rapport aux autres serres utilisées en Europe. Ce mode de culture utilise très peu d'eau et de terre et ne rejette pratiquement pas de fertilisants. Qui plus est, la lutte contre les parasites par des moyens biologiques est la norme pour tous les producteurs « high-tech ». 

Dans la serre de haute technologie, les fruits et légumes sont cultivés « à même le sol », sur un support de culture. Les pratiques de culture sont les plus durables possible, grâce au contrôle du climat, à l’enrichissement en CO2 et parfois à l'éclairage. L’eau et les nutriments sont aussi fréquemment recyclés dans les serres de haute technologie.

Sander van Golberdinge, responsable du développement durable chez Grodan, explique : « L'UE nous demande de restaurer notre nature et d'exploiter les sols de manière plus durable en Europe. Les serres de haute technologie peuvent contribuer de manière significative à l’atteinte de ces objectifs. Ce sont des mini-écosystèmes qui permettent de produire localement des fruits et légumes, même sur des sols stériles. Elles permettent également d'économiser des terres et de préserver la propreté des eaux souterraines. Cela a un impact positif sur, par exemple, la biodiversité autour de la serre. »

Selon les Nations Unies, la production alimentaire doit doubler au cours des prochaines années pour nourrir la population mondiale en constante augmentation. Ce doublement de la production doit se faire en utilisant moins de la moitié des ressources actuelles, afin de ne pas dépasser les limites planétaires. Grodan entrevoit le rôle que peut jouer l’horticulture sous serre, un secteur particulièrement innovant. Pour mener à bien cette mission, les performances de la serre de haute technologie devaient être évaluées sur le plan scientifique. La WUR a donc été chargée de cette évaluation à l'aune des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies.

Voici un résumé des principaux résultats obtenus :

1.   ODD de l’ONU : Eau propre et assainissement

• Plus de la moitié de l'eau peut être économisée dans la serre de haute technologie.
• Les eaux usées dans la serre de haute technologie peuvent être entièrement recyclées ; les nutriments présents dans ces eaux peuvent être réutilisés.

2.   ODD de l’ONU : Utilisation des terres

• La culture sous serre de haute technologie nécessite au minimum 75 % de terres en moins.
• Tous les producteurs « high-tech » protègent leurs cultures en employant des moyens biologiques. De ce fait, l’environnement n'est pas pollué.

3. ODD de l’ONU : Faim « zéro »

• La serre de haute technologie peut assurer une production durable de fruits et légumes partout dans le monde, à tout moment.